lundi 15 août 2011

Mais où sont les Parisiens?- Partie 1

En mettant le pied à l’extérieur de l’immeuble ce matin-là, je me rendis compte que quelque chose clochait.

Non seulement la rue, ordinairement bondée de travailleurs pressés, était déserte, mais l’habituelle symphonie de klaxons ne parvenait pas jusqu’à mes oreilles.

Curieux.

Je regardai ma montre. Il était vrai qu’il était encore tôt, mais quand même!

Une soudaine angoisse m’envahit…

Et si Paris avait été victime d’une catastrophe pendant la nuit et que j’étais la seule survivante?

Mon pouls commença à s’accélérer au moment où je réalisai que les cafés, restaurants, boutiques et salons de coiffure qui venaient de croiser mon chemin étaient tous fermés… en ce lundi matin.

Étonnant.

De l’autre côté de la rue, la boulangerie où je me rendais justement pour aller m’acheter un croissant semblait, elle aussi, bien close.

Le cœur battant, je voulus aller m’en assurer de plus près.

Au moment même où j’allais traverser la rue, une voiture arriva, taisant en même temps mes craintes d’apocalypse. Habituée aux règles parisiennes, j’allais laisser l’automobiliste passer, et ce, même si j’étais sur une voie piétonne, quand quelque chose d’inattendu se produisit…

La voiture s’immobilisa.

Bizarre.

Sous le choc, je ne bougeai pas d’un poil. L’homme baisa alors tranquillement la vitre et, convaincue de recevoir une pluie d’insultes, je pris l’air suffisant que j’avais eu l’occasion d’exercer durant la dernière année. 

« Allez-y », me dit-il en me faisant signe de passer, sourire aux lèvres.

Étrange.

J’avançai donc, tremblante, vers la vitrine où une note avait été laissée.

Écrit à la main, sur un papier blanc, on pouvait lire :

Vacances annuelles — Fermé jusqu’au 28 août!

C’était donc vrai... le mois d’août venait à peine de pointer son bout du nez et les Parisiens avaient tous déguerpi sur les chaudes plages de la Côte d'Azur, laissant derrière eux un Paris désert, ou presque…

La suite…lundi prochain.

©Marilyn Préfontaine