lundi 29 août 2011

Last call!

« C’est beau, hein? », dis-je à mon amoureux en admirant, une toute dernière fois, la vue de la Tour Eiffel illuminée depuis Trocadéro. 

J’avais peine à imaginer que demain, nous rentions chez nous.

En cette ultime journée en sol parisien, nous avions fait une course folle à travers la ville, comme pour s’assurer de rapporter dans nos valises, les souvenirs les plus frais des beautés dont elle recelait. 

Après avoir fait la révérence une dernière fois à l’imposante Cathédrale Notre-Dame et marché dans l’adorable petit square qu’elle cachait derrière, nous nous étions baladés, main dans la main, sur le bord de la Seine jusqu’au pont de Arts que nous affectionnions. 

Nous avions bu un dernier verre sur notre terrasse préférée de Saint-Germain-des-Prés et mangé dans le quartier St-Michel, toujours aussi animé.

Puis, c’est à la Dame de fer que nous avions décidé de faire nos derniers adieux.

Devant les milliers d’ampoules qui scintillèrent au moment précis où ma montre indiqua 23h00, je senti la nostalgie m’envahir…

Étions-nous prêts à quitter cette ville aux milles surprises?

Les cafés, les restaurants, l’excitation de la ville aillaient-ils me manquer une fois de retour dans ma ville natale?

J’étais en train de me dire que je pourrais passer la nuit entière à admirer ce monument symbolique, une larme allait presque glisser sur ma joue quand…

« Eiffel tower, one euro! One euro! », scandèrent une horde de vendeurs insistants en passant près de nous tout en agitant des tours miniatures sous notre nez.

Je regardai ma montre.

« Allons-y, notre vol part tôt demain matin! ».


©Marilyn Préfontaine